Des mots des mots toujours le mot, des discussions de l intime. Les gens qui font et me défont d un regard d une parole d un geste. autour d’un café ou ailleurs. Et ça te frôle de l intérieur comme une chatte qui veut se lover. Ça va ça vient. En silence../ Souvent
Certain(e)s me manquent. Ils savent. Même loin. Dans l île et sous le bout de terre là-bas en bas de l’église
Et dans mon coeur aussi. Même si je n’y mets pas, peu ou plus de mots, de voix
va savoir toi // quelques fois les chemins se croisent puis se taisent comme dirait mamie, «c’est comme çà» on s’élague on s’élague quelquefois l’air de rien
comme une bande son Epurée à la dissonance qui se fraye un passage par a coup,
comme la plaie qui s ouvre et vit dans l instant t. Le jour J.
Existe. Avec mon piano. Sur des corps de femmes qui pleurent....
Mon piano. c'est comme cette petite mélodie, celle qui les relie, ces femmes en pleurs.
Ca parle de la mort comme se la donner. Et la mort.
Je ne l ai jamais eue dans la veine.
LA possible, Elle, me sait.
Elle, elle me suit.
LA possible un peu coquine. putain omnisciente. Et Malsaine
Je l aime bien. Elle ne caresse jamais l’animal dans le sens du poil.
Elle me fauve et m isole, cérébrale, à des heures clefs où alors je te donne ces quelques fragments, en silence
et parce que demain est toujours un possible. une absence
Comme une fin.
J'étire la nuit. depuis une décennie.
Mille vies déjà. Juste pour ça. Ces instants là, où sur un fil, l’équilibre se veut fragile
c’est là que mon moi nait, ou se scinde,
je ne sais
Je sais juste
l’urgence de l’instant, le funambule errant et habile, habité
aux battements de cils agiles et à la pupille psychée
.
Je sais et je taffe en ce moment sur l’album de FragMEnt
inlassablement j’aimerais te le dire là dans le creux si tu m’entends
je taffe comme un ptit vieux qui tête sur un bon narguilé, bien isolé
comme sur mes terres
quatre murs. douze mètres carré
et sans frontières
personne ne m’attend alors je taffe en silence
sur le mur. à l’hémisphère gauche, l’orbite en face de
la gueule qui se tire le trait au lever du jour un nu de RonIs bien illuminé, un corps de femme comme sculpté, la courbe de ses reins et son cul au petit matin
loin, comme décentré, bien loin, là ou le vent caresse les arbres
là ou le soleil t’ombre et te lumière
à l’Hémisphère droit,
dans l’axe incisé précisément
Gainsbarre, fucking barré moussé dans sa baignoire
le regard noir et plein, qui me scrute
il sait surement, lui
celui qui se mue et s’émeut dans la nuit
ce Gainsbourg là sait
Un peu plus loin
la mémoire réinventéée cut-upE ma pensée, comme agité
une sorte d’uppercut qui te vient dans la gueule et te défigure
à savoir si
fou à lier, trop délié, insensé, en céleste déglingué
t’as peut être maintenant le neurone un peutrop vrillé
ou plus simplement
un trop plein de terre sous les pieds
comme bien en terre, bon terreau, bien encré dans le mot
à savoir si, voulez-vous danser la vie avec moi, mademoiselle ?
à savoir si, tout cela l’est vraiment, ma vie, celle là, celle que je vis et souris aujourd’hui
alors Je prends le temps. Ou l’inverse peut être.
comme disparaitre. Ou disparu depuis tant de temps déjà
Le clown triste est resté bien trop longtemps là dedans
comme une histoire de temps, temps, temps
peu à peu
il a vieilli mes traits, pâli mes peau, il creusait son sillon le salaud
et puis Lune Tumeur, incision vertex, conscience et codex 1818, prise de../ fuite en avant
décisions et lâcher prise
comme toucher sa plaie au plus profond
alors ins-pir-é
j’expire le bambin comme si c était le dernier.
j’y travaille comme si.
un peu comme un dernier baiser, un au revoir qui serait apaisé, bandé et lettré, comme une dernière taffe, avant la fuite, la vraie
presque mystique
treize chansons illuminées que j’enfile à mon archet
je les pare, de mille couleurs elliptiques
de celles qui oscillent dans mon crâne-lueur à ces heures tardives
crépusculaires, enfantines, comme dé-liées du sujet, instinctives
et je leur donne des choeurs, une voix, un sexe,
d’un grain qui froisse quelques fois le satin
parce qu’elle est là,
la musique, la putain
celle qui te prend comme un souffle de vie et te retient, celle qui te dit ou t’envole loin
ce temps m’a paru si long mon amie et la peinture est un peu trop sèche, aujourd’hui
ma voix se faille et s’éteint quelquefois, un peu trop rêche, pas assez désirée
et puis il y a encore ce point de rupture qui t’ accapare le crâne... comme trépané
tout est dans le regard et dans cette tristesse qui se pare, elle, de quelques éclats, comme des instant volés, ces cinq dernières années, des instants qui manquent
parce que cette vie d’A. rend fou et isole, si tu la vis entier cette folie follement barrée te vole ton intime et te scinde tout entier, trop humain, écorché, ton corps se camisole, à fleur de nerfs
comme à côté de. Et jamais vrai/ment là
Et pourtant.
Mille couleurs dans le cerveau, sourire à demi-mots
parce que paysage infini qui s’ouvre chaque nuit
et parce que chaque nuit est un jour nouveau, le bambin y voit toujours comme une naissance, un nouveau mot
je ressens l’instant comme çà. Depuis que je suis né,
je crois.
c’est ce qui m’a sauvé de l’ennui, ce qui me suit encore et toujours dans l’écrit
Insatisfait au sourire rare. Toujours sur sa fin. Aux aguets et Crève la faim
Tel un loup apeuré dans la nuit noire. Et comme un combattant un peu usé aussi
Hanté souvent. Désenchanté est le mot. Et pourtant
ça déchante dans le cœur un peu comme. Un deuil.
mais ça chante aussi la mort comme jamais sur cet album
parce que cet album cause d un deuil
d’un deuil comme d'une énième naissance . . .